Une hausse incroyable de la fraude aux paiements quelques jours avant le Black Friday

Comme durant les soldes d’été, Noël et d’autres événements marketing incontournables de l’année, à découvrir dans ce calendrier marketing 2025 de Qualifio, l’afflux de clients lors du Black Friday est important. Revers de la médaille ? Les cybercriminels en profitent pour développer leurs activités frauduleuses, aggravées par l’utilisation de l’IA. Fort de ce constat, Signicat a dévoilé une nouvelle enquête pour voir comment évolue la fraude aux paiements à l’approche de la saison des achats…

La fraude aux paiements assistée par l’IA en hausse

En 2022, les activités frauduleuses dans l’Espace économique européen (EEE) ont été estimées à 4,3 milliards d’euros, rapportaient en août 2024 la Banque centrale européenne (BCE) et l’Autorité bancaire européenne (ABE).Parcours de formation : Créer son entreprise pour une activité d'indépendant

Et au 1ᵉʳ semestre 2023, elles s’élevaient à 2 milliards d’euros, où le volume des cas de fraude aux paiements par carte était le plus élevé !

Plusieurs autres chiffres montrent à quel point la fraude aux paiements a multiplié :

  • Les pertes financières des commerçants liées aux fraudes aux paiements sont estimées à 38 milliards de dollars dans le monde ;
  • Les tentatives de fraude en général ont progressé de 80 % sur les trois dernières années. Et les tentatives de fraude à l’identité ont connu une hausse de 74 % ;
  • La valeur totale de la fraude dans l’e-commerce s’élève à 44,3 milliards de dollars, environ 42 milliards d’euros, en 2024. Celle-ci pourrait grimper à 107 milliards de dollars en 2029 (+141 %).

La prise de contrôle de comptes est le type de fraude le plus courant dans le secteur du retail.

Pour accéder aux comptes des clients à leur insu, les cybercriminels utilisent plusieurs techniques : le phishing ou l’ingénierie sociale ou encore des informations d’identification compromises.

Les conséquences du développement de la fraude aux paiements

Les incidents de fraude sont désormais plus difficiles à prévenir et à détecter, car les fraudeurs se servent des méthodes plus avancées alimentées par l’IA comme les deepfakes, identités synthétiques, ou encore schémas de phishing par exemple.

Au cours du Black Friday, il ne serait donc pas impossible qu’ils puissent davantage recourir à ces techniques.

À chaque cas de fraude aux paiements, les entreprises et les consommateurs en subissent les conséquences :

  • Les consommateurs sont confrontés à des problèmes gênants comme l’usurpation d’identité, le vol d’informations sur les cartes de crédit et les transactions non autorisées. Ils risquent ainsi des dommages financiers considérables et perdent du temps à résoudre la fraude. Au final, ils ne feront plus confiance aux systèmes de paiement numériques ;
  • Les entreprises, surtout les FinTech et les services BNPL, perdent énormément de revenus à cause des incidents de fraude. De plus, leur réputation peut être anéantie.

Alors que la haute saison des achats approche, les entreprises sont contraintes d’améliorer les défenses de leur système. Les plateformes de commerce électronique sont les plus vulnérables, affirme Juniper Research.

Les types de fraudes les plus fréquents dans ce secteur ?

  • La fraude de première fraude ;
  • La fraude par rétrofacturation ;
  • L’abus de promotion.

Les solutions contre la fraude basée sur l’IA

Aujourd’hui plus que jamais, il est devenu primordial de renforcer les défenses des entreprises et des institutions financières contre la fraude aux paiements utilisant l’IA. Il faudrait adopter des stratégies de sécurité plus sophistiquées comprenant la détection basée sur l’IA, la biométrie faciale et la surveillance continue, explique Signicat.

Les entreprises doivent cependant minimiser le coût de la fraude et le budget alloué à la prévention de la fraude.

Mais ce n’est pas tout !

Les perturbations dues à la mise en place des mesures de sécurité supplémentaires doivent être contenues de la meilleure manière possible pour éviter des pertes de clients.

Pour limiter les risques de fraude, les entreprises peuvent exploiter de nouvelles technologies comme :

  • Le profilage des appareils ;
  • L’analyse comportementale en temps réel ;
  • L’authentification biométrique.

Vous avez une plateforme e-commerce ?

Signicat recommande vivement d’adopter un système de contrôle d’IA à plusieurs niveaux. L’objectif ? Accélérer la détection des activités suspectes sur les comptes et vérifier que chaque nouveau compte ouvert n’est pas frauduleux.

Vous trouverez aussi d’autre conseils dans cet article pour se protéger des attaques cybercriminelles.

Comment cette étude a-t-elle été réalisée ?

En collaboration avec Censuswide, Signicat a interrogé 1 206 décideurs en matière de fraude dans plusieurs pays européens : Allemagne, Belgique, Norvège, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni et Suède.

Ces participants travaillent dans des banques, des FinTech, des compagnies d’assurance, ou sont des prestataires de paiement. Leurs réponses ont été récoltées via une enquête en ligne, du 22 mars au 23 avril 2024.

D’après cette étude, les risques de fraude aux paiements concernent de nombreux acteurs du secteur financier et de l’e-commerce, dont :

  • Les banques traditionnelles ;
  • Les sites de vente en ligne ;
  • Les services « acheter maintenant, pays plus tard » (BNPL).

Pour aller plus loin

Cyber-rating ou l’art d’évaluer le risque numérique, un enjeu crucial pour les organisations

Source : Signicat