[Etude Cybercriminalité] Une multiplication alarmante des tentatives de fraude basées sur l’IA !

L’intelligence artificielle n’est pas seulement utilisée pour générer du texte, des images ou de la musique. De plus en plus exploitée pour mettre en œuvre des pratiques frauduleuses complexes, elle est devenue une arme redoutable pour les cybercriminels ! Alertées par la multiplication des tentatives de fraude basées sur l’IA, les institutions financières ont plus que jamais besoin de renforcer leurs défenses. Pour mieux comprendre ce phénomène et nous aider à mieux réagir, Signicat a dévoilé sa nouvelle étude Battle Against AI-Driven Identity Fraud…
De nouvelles tendances alarmantes en matière de fraude basée sur l’IA
Les techniques de fraude utilisant l’IA représentent aujourd’hui une grande menace dans plusieurs secteurs, à commencer par le secteur financier. Dans son étude, Signicat a principalement mentionné les campagnes de phishing ou hameçonnage avancées, les deepfakes et l’utilisation d’identités synthétiques.
Avec ces nouvelles techniques, les cybercriminels parviennent à exécuter encore plus facilement des fraudes de plus en plus sophistiquées.
De nouvelles tendances de fraudes renforcées par l’IA émergent d’ailleurs progressivement :
- Les tentatives de fraude dans le secteur financier ont augmenté de 80 % sur 3 ans, principalement dues au développement de l’IA dans la cybercriminalité ;
- 42,5 % de l’ensemble de fraudes détectées jusqu’ici sont associées à l’utilisation de l’IA. Cette croissance explique pourquoi plusieurs attaques cybercriminelles affichent une sophistication et une prévalence élevées ;
- Seuls 22 % des entreprises ont développé des défenses basées sur l’IA contre les fraudes. Le secteur est encore vulnérable, car la plupart des institutions financières ne profitent pas d’une protection adéquate malgré une expansion rapide de la menace.
Les nouveaux défis auxquels les entreprises sont confrontées
Alors, que les risques de fraude liée à l’IA prennent davantage d’ampleur ces dernières années, les établissements financiers se sentent impuissants face à cela.
Néanmoins, ils sont d’accord sur un point : la nécessité de mettre en place des défenses plus solides et renforcées par l’intelligence artificielle. Les défenses traditionnelles ne suffisent plus effectivement !
Dans ce contexte, Signicat propose aux entreprises quelques pistes pour mieux se protéger des fraudes basées sur l’IA :
- L’adoption de systèmes de détection alimentés par l’IA ;
- Le renforcement des cadres de cybersécurité ;
- La collaboration entre entreprises pour anticiper l’évolution des techniques utilisées par les fraudeurs.
Quelle est la réalité en entreprise ? Malgré cette prise de conscience accrue, le manque de moyens ne permet pas aux entreprises de lutter efficacement contre la cybercriminalité basée sur l’IA.
87 % des répondants à l’étude State of Bot Mitigation de Kasada en 2024 estiment que les fraudes renforcées par l’IA et les attaques de bots sont l’une des préoccupations actuelles de leurs dirigeants.
Toutefois, les experts de Signicat ont constaté lors de cette étude des obstacles empêchant les institutions financières d’améliorer leurs défenses, qui sont principalement le manque d’expertise, de budget et de ressources.
Est-ce que tout cela sous-entend que les entreprises ne sont toujours pas prêtes en dépit de la croissance de la menace ?
Des institutions financières en retard face à l’évolution accélérée de l’IA ?
Les entreprises du secteur financier disposent certainement de leurs propres systèmes de défense contre les fraudes à l’identité basées sur l’IA, explique Pinar Aplay, Chief Product & Marketing Officer chez Signicat.
Mais le problème, c’est que la menace s’accroît maintenant jour après jour ! Alors que la numérisation s’accélère, les cyberattaques gagnent en complexité. Elles sont désormais exécutées à grande échelle.
Ainsi, les mécanismes de défense déployés l’année dernière perdent d’efficacité en 2024. C’est pourquoi les entreprises doivent, de toute urgence, prévoir un système de protection sur plusieurs niveaux. Celui-ci pourrait être l’utilisation des identités électroniques, l’analyse des risques et la mise en place des mesures de renforcement, affirme Pinar Aplay.
Selon cet expert, cette approche est l’unique façon d’instaurer des solutions de sécurité supplémentaires contre les risques de fraude à l’identité, sans imposer des formalités fastidieuses aux utilisateurs légitimes. Avec des systèmes d’identité numérique robustes et sécurisés, les utilisateurs finaux sont mieux protégés contre l’usurpation de compte, l’une des fraudes les plus fréquentes.
En bref, Signicat, un des leaders dans le domaine de l’identité numérique en Europe, recommande aux acteurs du secteur financier d’adopter une « approche de cybersécurité multicouche et proactive ». Celle-ci consiste à renforcer les mesures de sécurité classiques avec l’IA avancée. Et bien évidemment, il faudrait toujours tenir les collaborateurs et les clients informés de l’apparition de nouveaux risques de fraude liés à l’intelligence artificielle dans l’industrie financière.
Sources : Signicat, mynewsdesk