Spams et courriers indésirables : les nouvelles règles sur la délivrabilité des emails

99% des internautes vérifient leur boîte mail tous les jours, estimés à 4,6 milliards d’utilisateurs en 2025 (source : Techjury). L’email, un moyen de communication digitale fiable, reste donc toujours d’actualité pour contacter vos clients, présenter de nouveaux produits, ou proposer des promotions. Mais face au développement des spams et des courriers indésirables, les nouvelles règles mises en place par Yahoo et Gmail relatives à la délivrabilité des emails sont tombées. Annoncées fin 2023, elles sont entrées en vigueur depuis février dernier pour renforcer les mesures de protection et offrir une meilleure expérience aux utilisateurs pour réussir vos campagnes emailing…

Respecter le format RFC 5322

Ces nouvelles directives permettent de mettre en place un niveau de sécurité optimale. Néanmoins, elles ne devraient pas énormément impacter la délivrabilité de vos emails si vous respectez déjà les règles de base de l’emailing. Ils concernent particulièrement ceux qui envoient surtout plus de 5000 emails par jour.

Ces mesures sur la délivrabilité des emails sont essentiellement techniques, car elles concernent notamment la structure du courrier électronique. Désormais, vous devez respecter la norme RFC 5322 qui définit le format de l’email.

Vous devez vous assurer que tous ses aspects – l’en-tête d’email, le pied de page, les images, le contenu textuel ou encore les pièces jointes – sont tous conformes à cette règlementation.

Pensez à utiliser un bon outil de routage d’emails ou une plateforme d’envoi qui garantissent que vos emails respectent parfaitement la norme requise. De cette manière, l’outil se charge de faire respecter le format exigé à votre place. 

Ne pas dépasser un taux de plainte pour spam de 0,3%

Vous connaissez ce qu’est le taux de plainte pour spam ? Vous pouvez recevoir des plaintes pour spam lorsque vous envoyez des emails à vos contacts !

Le taux de plaintes définit le nombre de personnes qui ont marqué votre email comme étant du spam par rapport au nombre total de messages que vous avez envoyés. Si vous envoyez 1000 messages et que 2 personnes les ont marqués comme spam, votre taux de plainte pour spam est de 0,2%. Il suffit de faire le rapport (2/1000×100).

Le risque est que cela pourrait nuire à votre réputation d’expéditeur et à votre taux de délivrabilité, pouvant aller jusqu’au blocage de vos envois par les FAI ou Fournisseur d’accès Internet !

Les nouvelles mesures indiquent un taux de plainte inférieur à 0,3%. Lorsque ce taux est dépassé, votre compte sera considéré comme non fiable et placé sous surveillance. Vous subirez des problèmes de délivrabilité qui peuvent prendre un long moment à se corriger, une période durant laquelle vous ne pourrez pas envoyer d’emails.

Il est cependant important de rester à 0,1%, la norme acceptable selon les principaux fournisseurs de boîtes de réception comme Gmail.  

Se servir d’une adresse d’envoi professionnelle

Pour les envois en masse ou extérieurs à votre service, les nouvelles règles stipulent l’importance d’éviter d’utiliser des adresses d’expéditeur finissant par @yahoo.fr et @gmail.com. Cela empêchera les spammeurs d’utiliser une fausse adresse Gmail pour berner les utilisateurs !

Il faut plutôt opter pour un email personnalisé relatif au domaine de votre entreprise. Vous améliorerez ainsi votre crédibilité et votre réputation et optimiserez la délivrabilité de vos emails.

Cette règle concerne principalement Google qui rejette désormais tout email envoyé en dehors de la boîte de messagerie Gmail qui se sert de ce type d’adresse expéditeur.   

Simplifier le processus de désabonnement

Dans le cadre de la lutte contre les spams et les courriers indésirables, Yahoo et Gmail imposent aux expéditeurs la simplification du processus de désabonnement. Il faudra que le mécanisme soit fluide et se fasse en un seul clic pour permettre aux utilisateurs de se désinscrire facilement et rapidement des emailings qu’ils jugent inintéressants.

De plus, le processus de désabonnement doit se faire dans la boite de messagerie. En aucun cas, l’internaute ne doit être redirigé vers une page externe. Fini donc les mécaniques où l’internaute doit à chaque fois passer par différentes étapes pour se désabonner comme redonner son adresse email, fournir des informations par des questionnaires et ensuite valider son choix !

Petite astuce : pensez à placer un bouton à l’en-tête du courrier à la place du traditionnel lien de désinscription situé en bas de l’email.

Mettre en place un processus d’authentification de l’expéditeur

La nouvelle règle sur la délivrabilité des emails stipule également la nécessité de mettre en place un processus d’authentification de l’expéditeur. Vous devez désormais respecter les protocoles standards d’authentification comme DKIM (DomainKeys Identified Mail) qui sert à ajouter une signature cryptographique à vos emails et SPF (Sender Policy Framework). Celle-ci est utilisée pour définir les adresses IP qui sont autorisées à envoyer des emails pour un nom de domaine donné.

Sans ces protocoles, vos messages seront rejetés automatiquement par Google. Vous devez aussi respecter le protocole DMARC (Domain-based Message Authentification, Reporting and Conformance).

L’objectif est ainsi de valider l’identité de l’expéditeur. Dans ce cas, les webmails peuvent facilement vous identifier, attester la fiabilité de vos messages et permettre leur affichage dans la boîte de réception des destinataires.

En intégrant ces protocoles correctement, vous renforcez la confiance de vos destinataires et contribuez par la même occasion à améliorer votre taux de délivrabilité.

Lier l’adresse IP au nom de domaine

En tant qu’expéditeur, vous devrez disposer d’un enregistrement DNS inversé valide pour réduire les problèmes de délivrabilité. L’adresse IP utilisée lors des envois des messages doit être reliée à votre nom de domaine, justifiant que l’IP vous appartient légalement. L’adresse IP de l’expéditeur doit être vérifiée automatiquement par rapport à votre nom de domaine au niveau des enregistrements DNS.

Assurer la sécurité du transfert d’emails

Vous devez vous assurer que la plateforme d’envoi de vos messages utilisée supporte le chiffrement TLS pour les communications entre serveurs. Cela permet d’assurer la sécurité du transfert d’emails et de lutter contre toute interception ou altération des données !

Bref, toutes ces directives touchent les adresses qui comprennent gmail.com, ymail.com, yahoo.com, yahoo.fr, googlemail.com, aol.com et aol.fr. En revanche, elles ne concernent pas les messages envoyés aux adresses professionnelles via Google Workspace.

En plus de ces nouvelles mesures, formez-vous régulièrement pour améliorer votre taux de délivrabilité et réussir vos campagnes email marketing.

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