LinkedIn Accelerate pour des campagnes marketing B2B enrichies par l’IA

Si vous lisez cet article, c’est que vous êtes déjà familiarisé avec deux sujets. Le social media management d’une part, et – qui a pu passer à côté – les solutions d’IA génératives. Ce n’est pas le cas ? Alors un court rappel, toujours utile, avant de décrypter l’impact de ces nouvelles technologies sur le métier de social media manager…

Qu’entend-on par “IA génératives” ?

De façon générale, les IA génératives sont des programmes permettant de créer du contenu (texte, images, vidéos, du code informatique et même de la musique !) à partir d’une consigne écrite.Formation référencement naturel seo

Si vous n’avez pas encore testé, faites-le maintenant (et revenez lire la suite de l’article bien sûr) ! Pour les images, regardez des plateformes telles que wedia.ai, dall-e, mid-journey, ou encore stable diffusion qui permettent de créer des illustrations à partir d’une simple description écrite.

Il faut un peu de pratique pour rédiger ce texte – appelé “prompt” – qui aboutira au résultat qui vous convient. Rapidement, vous serez surpris et comprendrez pourquoi tant de monde en parle en 2023.

Que fait un Social Media Manager au quotidien ?

Ce métier a pris de l’importance à mesure que nous passons plus de temps sur les réseaux sociaux. L’équation est simple : plus il y a d’attention donnée aux contenus sur Facebook, Instagram, Linkedin, TikTok pour n’en citer que quelques-uns, plus les marques ont intérêt à être présentes et interagir avec leur audience.

Qui s’en occupe ? Le social media manager. Un métier qu’on ne laisse plus au stagiaire qui connait Instagram mieux que les autres salariés. Gérer les reseaux sociaux d’une entreprise fait désormais partie intégrante des stratégies marketing et implique plusieurs équipes transversales. La communication bien sûr, mais aussi le design, les ventes et le support selon les secteurs d’activité.

Et quand une seule personne doit jongler avec tous ces rôles à la fois ? Cela peut vite devenir un casse-tête.

C’est justement le sujet de ce webinar organisé par Agorapulse, pensé pour aider les social media managers à garder le contrôle sur leur quotidien, sans sacrifier leur créativité (ni leur santé mentale). Un vrai coup de boost si vous exercez ce métier… ou si vous envisagez de vous y lancer !

Quels aspects du métier de social media manager vont changer avec les IA génératives ?

L’usage des IA par les social media manager est déjà une réalité. Soit directement à partir des solutions citées plus haut dans l’article, mais aussi en étant intégrées nativement au sein de plateformes de social media management. C’est le cas pour Iconosquare et son planificateur qui inclut une aide à la rédaction de caption.

Alors bien sûr, l’aide à la rédaction est une application évidente. Des solutions similaires d’IA générative comme chatGPT apportent un contenu textuel en prenant en compte un contexte précis.

Mais nous avons pensé à d’autres applications des IA génératives qui pourraient avoir un impact dans la pratique du métier de social media manager :

1/ Trouver des nouvelles idées et de l’inspiration

Une stratégie social media efficace prend nécessairement en compte le contexte précis de l’entreprise. Voici un exemple pour un marché récent, en pleine expansion : les vélos électriques.

Alors bien sûr, ces conseils devront certainement être ajustés aux objectifs propres de l’entreprise. Cependant, ils représentent une base solide qui – au-delà d’être un simple pense-bête – peut réellement apporter de nouvelles idées. Une source d’inspiration supplémentaire et… parfois surprenante !

Il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre. Mais c’est une piste supplémentaire qui pourra mener à une stratégie différenciante… Les idées naissent parfois de l’inattendu.

2/ Créer du contenu plus rapidement

Un peu de storytelling : connaissez-vous l’anecdote de Jason Allen ? Un illustre inconnu qui a remporté le premier prix d’un concours de création, catégorie “art digital” en générant une image via l’application Midjourney.

L’image générée par Midjourney qui a permis à Jason Allen de remporter son prix

Une histoire qui montre la puissance de ces outils. Si une image générée par une IA peut gagner un concours d’art, d’autres ont tout à fait leur place en tant que contenu crédible sur les réseaux sociaux.

Et certains outils vont déjà plus loin. C’est le cas de starryai qui permet aux utilisateurs de partir d’un exemple d’image qu’ils peuvent uploader. Très pratique pour respecter une charte graphique ou un format type.

Encore plus spécifique : Astria qui reprend des éléments fournis par l’utilisateur. Il peut s’agir de personnes, de véhicules, ou d’objets de votre choix. Il est possible d’uploader une sélection d’images existantes. Puis d’inclure dans le prompt un identifiant correspondant.

L’application côté entreprise est évidente. Reprenons l’exemple du social media manager au sein d’une entreprise proposant des vélos électriques, il lui sera possible de générer à la volée des images incluant un modèle donné, sans passer par un shooting spécifique ou de la retouche graphique chronophage.

Des acteurs spécialisés dans la gestion d’asset digitaux pour les grandes marques proposent une expérience de bout en bout. Wedia par exemple, solution de DAM française, embarque sa solution native d’IA générative, ainsi que l’ensemble des outils de graphisme pour retoucher et dimensionner l’image selon sa destination.

3/ Automatiser la modération et les messages privés

Publier du contenu qui génère de l’engagement, c’est le but de tout social media manager. Particulièrement lorsqu’on connaît l’impact positif du taux d’engagement sur l’algorithme pour privilégier la diffusion d’un post.

Un contenu qui génère beaucoup de commentaires, une marque qui est citée régulièrement… c’est aussi plus de travail pour la personne chargée d’animer la communauté.

Les réactions ou questions posées via les réseaux sociaux appellent à de la réactivité, de la modération, ou selon leur nature, peuvent être l’opportunité de réaliser des ventes ou sécuriser des clients existants.

Ces échanges sont parfois critiques, parfois rébarbatifs.

Dans tous les cas, les IA génératives sont d’ores et déjà de précieux alliés pour suggérer des réponses en quelques secondes. Les chats apprennent d’ailleurs des échanges précédents, le social media manager organisé pourra donc reprendre un historique, ou répondre de plus en plus spécifiquement à force d’échanges avec l’IA.

Tip 1 : Les conversations peuvent être menées en multilingue. Et l’orthographe des chats est impeccable.

Tip 2 : Les connecteurs type Zapier, N8n, ou Make (ex-Integromat) sont déjà compatibles avec l’outil ChatGPT. Limiter les copier / coller tout en aiguillant le type de contenu pour générer des réponses, c’est possible ! Tout ça en no-code.

Tip 3 : Toujours relire. On en parlera dans le prochain paragraphe.

Les limites des IA génératives à connaître lorsqu’on gère les réseaux sociaux d’une entreprise

Selon le type de contenu créé, les enjeux ne seront pas les mêmes. Focalisons-nous d’abord sur les IA génératives type chat pour commencer.

Pouvons-nous faire confiance aux IA génératives de texte ?

Impressionnant ne veut pas dire infaillible.

En tant que modèle de langage, ChatGPT par exemple, ne sera pas forcément pertinent dans chacune de ses réponses. Par ailleurs – point non négligeable – si la question fait appel à une information récente ou d’actualité, ce modèle ne pourra pas fournir une réponse fiable. Il s’appuie sur la donnée qu’il connaît. Ne l’oublions jamais !

Par ailleurs, il pourra manquer de compréhension du contexte : s’il s’agit d’une conversation, préciser les tenants et aboutissants au démarrage limitera les réponses potentiellement inappropriées ou hors sujet. Il en va de même pour la génération de légendes. Notre tip numéro 3 cité plus haut est incontournable : il faut toujours relire !

De retour côté conversation, un sujet délicat et éminemment humain. Il peut y avoir des préjugés intégrés selon les données d’entraînement des IA. Celles-ci peuvent refléter des biais culturels ou sociaux. Une proposition pourra donc manquer de subtilité, refléter des stéréotypes, ou ne pas être inclusive.

Les social media managers font partie de l’équipe marketing ou communication. Parmi les missions du marketing, il y a celle de transmettre ou générer des émotions. Or l’IA n’est pas capable de comprendre ces émotions. Même si un prompt bien pensé peut refléter un sentiment… Ce ne sera pas suffisant en modération ou support pour apporter une réponse appropriée à un utilisateur en colère.

Que faut-il savoir concernant les IA génératives d’images, vidéos ou audio ?

Les modèles peuvent parfois être créatifs et remettre en question notre réalité. Pas forcément aligné avec la direction artistique ou l’image de marque…

Voici un exemple évident de Paris avec plusieurs tours Eiffel (!)

Il y a plus critique. Les IA génératives – notamment les vidéos – peuvent permettre de créer sans effort des combinaisons venant confondre les utilisateurs. Attention aux “deep fakes”, sujet qui pourrait faire l’objet d’une série d’articles en soi.

Enfin, et ce sera notre conclusion, la propriété intellectuelle pose beaucoup de questions lorsque les contenus générés sont utilisés dans un cadre professionnel. Chaque outil présente des conditions générales d’utilisation qu’il peut être pertinent de relire.

Généralement il y a un transfert de droit sur le contenu à l’utilisateur qui l’a généré. Dans un cadre commercial, il y a des subtilités. Déjà, de rappeler qu’un outil d’IA générative a été utilisé. Et par ailleurs, respecter des règles déjà existantes dès qu’on touche au contenu public : les notions de copyright, d’atteinte à la vie privée, ou encore de contenu qui pourraient confondre les consommateurs – mention spéciale aux deepfakes cités plus haut.

Le sujet qu’on pourrait ouvrir est celui du droit d’auteur une fois les contenus publiés par l’entreprise. Ces règles varient selon les pays, et là aussi, le social media manager devra se renseigner auprès des services juridiques de son client ou employeur pour clarifier les risques et actions possibles en cas de reprise de ces contenus par un tiers.

Article écrit en collaboration avec Iconosquare