Freelance : 4 avantages à passer par le portage salarial

Décidé à passer de salarié à freelance et étoffer davantage votre CV ? Est-il possible de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en profitant des avantages du salarié ? Bien sûr ! Peut-on être freelance et en même temps être couvert socialement ? Tout à fait. C’est le principe du portage salarial, une relation tripartite qui se met en place entre le travailleur indépendant, l’entreprise de portage et l’entreprise cliente. Et si vous vous lanciez et rejoigniez le mouvement ?
Protection se rapprochant du salariat
Le premier atout du portage salarial – et sans doute celui qui séduit le plus les freelances – c’est la protection sociale quasi identique à celle d’un salarié classique. Là où l’auto-entrepreneur ou l’indépendant “classique” doit jongler avec une couverture souvent limitée, le consultant en portage bénéficie immédiatement du régime général de la Sécurité sociale, de droits au chômage, d’une prévoyance, et même d’une mutuelle d’entreprise.
Vous êtes tenté ? Il y-a, par exemple CEGELEM qui propose une offre à 4% de frais gestion du chiffre d’affaires HT facturé pour bénéficier des avantages du statut. Il s’agit d’un des taux les plus bas du marché.
Prenons un exemple concret : un freelance sous statut micro-entrepreneur ne cotise pas à l’assurance chômage. S’il perd ses clients, il ne bénéficie d’aucun filet de sécurité. En portage, les cotisations versées ouvrent droit aux allocations de retour à l’emploi (ARE). Selon Pôle emploi, un consultant porté qui facture 5 000 € HT par mois et qui arrête son activité peut percevoir jusqu’à 57 % de son ancien salaire brut en indemnités chômage, pendant une durée pouvant aller de 6 à 24 mois selon son ancienneté. C’est un bouclier de sécurité que très peu de statuts indépendants offrent.
Autre différence majeure : la retraite. Les cotisations versées par l’entreprise de portage permettent d’alimenter vos trimestres de retraite dans le régime de base et les complémentaires (ARRCO-AGIRC). À titre indicatif, un consultant porté générant 60 000 € HT de chiffre d’affaires annuel valide la totalité de ses trimestres de retraite, là où un auto-entrepreneur pourrait se voir limité par les plafonds.
Le portage salarial inclut aussi l’accès à la formation continue grâce au CPF. Concrètement, vous pouvez suivre des formations certifiantes financées par vos droits, ce qui vous permet de rester compétitif dans un marché où les compétences se périment vite. D’après France Compétences, 82 % des freelances portés déclarent avoir suivi au moins une formation dans les 2 dernières années, contre seulement 37 % des indépendants “classiques”.
Enfin, parlons couverture santé. En tant que salarié porté, vous êtes affilié au régime général, reconnu comme l’un des plus protecteurs en Europe, avec une prise en charge de 70 % des consultations médicales de base, et un accès facilité à une complémentaire santé collective. À l’inverse, un indépendant hors portage doit souvent financer sa propre mutuelle et une prévoyance privée, ce qui représente entre 150 et 300 € par mois selon les garanties.
Ne pas avoir à se soucier de l’aspect administratif
Quand on se lance en freelance, on pense souvent liberté, autonomie, choix des clients… mais la réalité rappelle vite à l’ordre : factures à éditer, déclarations de TVA à remplir, cotisations sociales à calculer, relances pour impayés à gérer… bref, un sacré lot de paperasse. Et ce temps perdu, ce sont autant d’heures que vous ne passez pas sur votre vrai métier, celui pour lequel vos clients vous paient.
Une étude de Sage estime d’ailleurs qu’un indépendant consacre en moyenne 8 heures par semaine à l’administratif. Une journée entière envolée, chaque semaine. Sur une année, ça représente plus de 400 heures passées à gérer de la paperasse plutôt qu’à développer son activité. Pas étonnant que beaucoup de freelances aient l’impression de courir après le temps.
Avec le portage salarial, cette charge disparaît. C’est l’entreprise de portage qui gère tout : contrat de mission, édition et envoi des factures, encaissements, paiement des cotisations, déclaration sociale et fiscale… Vous, vous restez concentré sur vos missions et sur la recherche de nouvelles opportunités.
Mais ce n’est pas seulement une question de confort. C’est aussi une question de sécurité. Combien d’indépendants rédigent leurs contrats à la va-vite, ou se retrouvent démunis face à un client qui ne paie pas ? Dans le portage, c’est l’entreprise de portage qui contractualise avec le client et qui encaisse les règlements. Résultat : beaucoup moins d’impayés (moins de 2 % des missions selon la FEPS, contre près de 10 % pour les freelances en direct).
Autre avantage souvent sous-estimé : la trésorerie. En portage, vous touchez un salaire régulier, même si votre client règle avec du retard. Quand on sait que certains grands comptes paient à 60 jours, voire plus, c’est un sacré filet de sécurité.
En clair, le portage salarial, ce n’est pas juste un moyen de “se débarrasser de l’administratif”. C’est une façon de se libérer du poids mental, de sécuriser ses revenus et de se repositionner là où vous avez le plus de valeur : dans vos missions et votre expertise.
Souplesse du statut
La liberté, c’est souvent ce qui attire le plus dans le freelancing. Et bonne nouvelle : le portage salarial ne vient pas rogner cette souplesse, bien au contraire. Vous restez totalement maître de vos missions, de vos clients et de vos tarifs, mais avec la tranquillité d’esprit qu’apporte le cadre salarial.
Concrètement, vous continuez à choisir vos projets en toute autonomie. Si une mission ne correspond pas à vos compétences ou à vos valeurs, vous êtes libre de dire non, comme n’importe quel freelance. La différence, c’est que vous exercez cette liberté avec la sécurité d’un contrat de travail derrière vous. Cela change tout dans la relation avec vos clients : vous pouvez négocier votre première mission en portage salarial plus sereinement, sans céder au stress de “faire rentrer du chiffre à tout prix”.
Côté flexibilité, le portage salarial ne vous impose aucune contrainte de lieu ni d’horaires. Vous travaillez d’où vous voulez, quand vous voulez. Que vous soyez digital nomad installé à Lisbonne, consultant indépendant basé à Paris ou expert IT travaillant depuis votre salon à Lyon, rien ne change. Vous restez maître de votre organisation quotidienne.
Les chiffres confirment cette tendance : selon la FEPS, 92 % des freelances portés déclarent que la souplesse de leur activité est identique, voire supérieure, à celle du freelancing classique. Et en moyenne, un consultant en portage gagne entre 5 % et 15 % de plus que lorsqu’il exerçait en direct, notamment grâce à une meilleure valorisation de ses compétences et à l’accès facilité aux grands comptes.
Le portage salarial est aussi un accélérateur de business. Certaines entreprises n’osent pas toujours signer directement avec des freelances par crainte de requalification juridique ou par manque de cadre administratif. En passant par une société de portage, vous devenez plus “solide” à leurs yeux. Résultat : vous avez accès à des missions plus stratégiques, mieux rémunérées et souvent réservées aux prestataires disposant d’une structure juridique claire.
Soutien et accompagnement
Le freelancing rime souvent avec autonomie… mais parfois aussi avec solitude. Quand vous devez gérer un conflit avec un client, négocier un contrat complexe ou tout simplement décider de l’orientation de votre activité, ne pas avoir de soutien peut vite peser. C’est là que le portage salarial apporte une vraie valeur ajoutée : vous restez indépendant, mais vous n’êtes jamais isolé.
En pratique, chaque consultant porté est rattaché à un responsable RH, un directeur régional ou un conseiller dédié. Vous pouvez les solliciter pour des questions juridiques, administratives ou stratégiques. Cela change la donne : vous n’avancez plus seul, vous avez un interlocuteur capable de vous aider à sécuriser un contrat ou à trouver la meilleure solution en cas de difficulté avec un client.
Autre avantage souvent sous-estimé : l’accès à la formation continue. En tant que salarié porté, vous cotisez et bénéficiez donc des droits au CPF et des dispositifs de financement classiques. Selon France Compétences, près de 8 freelances portés sur 10 suivent au moins une formation certifiante tous les deux ans, contre moins de 4 sur 10 pour les freelances en statut indépendant. Concrètement, cela vous permet d’évoluer plus vite, de rester à jour sur votre secteur et d’élargir vos missions.
Certaines sociétés de portage vont encore plus loin en proposant un accompagnement business : ateliers de prospection, coaching sur le personal branding, ou même mise en relation directe avec des clients grands comptes. Résultat : vous gagnez non seulement en sécurité, mais aussi en opportunités commerciales. La FEPS indique d’ailleurs que près de 60 % des consultants portés déclarent avoir trouvé de nouvelles missions grâce au réseau de leur société de portage.
Le portage salarial devient alors un véritable accélérateur de carrière. Vous restez libre de vos choix, mais vous avez un filet de sécurité et un réseau solide derrière vous. En clair : l’indépendance, oui, mais avec un vrai back-office pour vous soutenir et vous faire grandir.
Bonus : Accéder plus facilement aux grands comptes
Un autre avantage du portage salarial, moins connu mais particulièrement stratégique, c’est qu’il vous ouvre des portes vers des clients grands comptes ou institutionnels qui sont souvent inaccessibles aux freelances en direct. Beaucoup de grandes entreprises imposent des conditions strictes de contractualisation : délais de paiement longs, clauses juridiques complexes, exigences administratives… Autant d’obstacles qui découragent ou excluent les indépendants isolés.
Avec le portage salarial, ces barrières tombent. L’entreprise de portage devient votre tiers de confiance et prend en charge toute la relation contractuelle. Résultat : vous pouvez travailler avec des groupes du CAC 40, des institutions publiques ou des PME exigeantes sans vous soucier de la lourdeur administrative. Selon la FEPS, plus de 50 % des consultants portés ont accès à des missions qu’ils n’auraient pas pu décrocher seuls, notamment grâce à la crédibilité qu’apporte ce statut.
C’est un vrai accélérateur de carrière. Non seulement vous bénéficiez de missions plus prestigieuses et mieux rémunérées, mais vous pouvez aussi construire un réseau solide dans des environnements qui, en temps normal, restent très fermés aux freelances.
Le portage salarial offre ainsi de nombreux avantages non négligeables. Si vous souhaitez créer votre entreprise, n’oubliez pas que vous pouvez rejoindre une entreprise de portage pour obtenir le statut de salarié grâce à un contrat de travail, tout en continuant à gérer votre activité comme bon vous semble. Cela aura alors un impact et des avantages à plusieurs niveaux.
Convaincu par les avantages du portage salarial ? Pourquoi ne pas vous lancer maintenant ?