Je vous avais déjà parlé des clones du web, ces entrepreneurs dont les profils me paraissent totalement identiques. Dans mon secteur d’activité, qui est le coaching, il en pousse comme des champignons, tous aux propositions de valeurs plus alléchantes les unes que les autres. Et je ne dis pas que ma punchline sort du lot…

En revanche, j’essaye d’adopter une communication plus sensible, vulnérable et qui me ressemble. C’est d’ailleurs pour cela que je me suis éloignée de l’écosystème de l’infopreneuriat.Formation Création et développement d'une activité de formation

Je me sens en effet en décalage, et pour plusieurs raisons :

Je ne suis pas à l’aise avec les recettes magiques qui vendent des solutions toutes faites à des problématiques complexes

Une stratégie business sans prise en compte de l’état d’esprit de l’entrepreneur accompagné est totalement vaine.

Lorsque moi-même, je m’étais faite accompagnée par d’autres infopreneurs dits « plus avancés » et que je leur faisais part de mes problématiques d’alignement, je me suis retrouvée face à un mur : eh oui, quand on sort des cases, certains coachs se retrouvent impuissants et ne peuvent vous aider (le mieux est cependant quand ils le reconnaissent rapidement).

Je ne suis pas à l’aise avec cette communication lisse et sans failles. Disons-le franchement : ça sent l’arnaque. Au-delà des posts bien chiadés, des mailings calculés au mot près, les contenus sont souvent creux, pour des entrepreneurs avancés : on donne quelques conseils de surface pour que le client (vous ou moi) soit frustré et achète pour en savoir plus. Sauf que si je ne perçois aucune valeur dans les contenus que je consulte, il n’y a aucune chance que je fasse confiance en l’expertise qui m’est par la suite proposée.

Je m’ennuie des contenus vus et revus partout

Les sujets des contenus en eux-mêmes sont également identiques, et j’ai l’impression de tourner en rond en regardant mon “feed” Instagram. Eh oui, car il est impossible de sortir du lot si on ne se mouille pas un peu !

Trouver des clients, fixer ses tarifs, doubler son chiffre d’affaires, être créatif, savoir gérer son temps, développer sa mailing-list, créer une offre irrésistible…tous ces sujets ont déjà été traités des milliers de fois.

Alors bien sûr, ce sont des sujets incontournables dans l’entrepreneuriat (surtout pour les débutants), mais les réponses apportées sont souvent très théoriques, comme si on roulait sur une autoroute.

Je n’aime pas l’entre-soi

Pour moi, la richesse d’un entrepreneur, c’est de côtoyer différents milieux pour développer sa créativité et se nourrir de cette diversité.

  • L’entre-soi, c’est quand des riches mangent du caviar ensemble ;
  • L’entre-soi, c’est quand toute la clique du showbizz se retrouve sur un plateau télé ;
  • L’entre-soi, c’est quand tous les digital nomads barbotent dans la piscine du Sélina ;
  • L’entre-soi, c’est quand tous les infopreneurs s’interviewent entre eux.

Alors bien sûr, l’entre-soi peut-être plaisant, rassurant et bénéfique dans une certaine mesure. Personne ne doit vivre en autarcie totale, loin de son écosystème.

J’ai moi-même publié dans de célèbres médias de l’infopreneuriat comme : Frenchweb, Maddyness, Marketing & Com, etc.

Et je continuerai à le faire, car en plus d’être des médias qualitatifs, ils me permettent de véhiculer mes idées et ma manière de concevoir l’entrepreneuriat auprès d’un plus large public.

Mais s’ouvrir à d’autres écosystèmes permet d’envisager de nouvelles pistes de réflexion, développer sa propre expérience et singularité, et surtout, de se rendre plus accessible.

Ma créativité trouve ses limites au seul contact de cet écosystème « inspirant »

Je me suis désabonnée d’un certain nombre de newsletters et de comptes de ces infopreneurs.

Mais pas de tous, par oubli.

Je me retrouve ainsi à survoler des contenus qui me semblent être les mêmes depuis 3 ans.

Mon cerveau repère maintenant la structure de ces contenus avant même de lire le fond. Je sais donc d’office qu’on va chercher à me vendre un produit après m’avoir raconté une histoire.

Et je comprends la démarche ! Mais ce n’est pas ce qui me fera acheter. Aujourd’hui, j’achète, car je suis inspirée par un parcours de vie, par du courage ou une certaine vulnérabilité chez un entrepreneur.

Pas parce que c’est le Black Friday et qu’il y a une promo sur la formation pour devenir riche à gogo 😉

Plaisanterie mise à part, je pense qu’il est essentiel de diversifier ses sources d’inspiration quand on entreprend, ou tout simplement quand on consulte des contenus.

Pour ma part, j’ai sur mon feed Instagram :

  • Des contenus liés aux thématiques nutrition/santé ;
  • Des contenus liés aux lieux que j’apprécie (destination/restaurant/lieu culturel) ;
  • Des contenus ésotériques liés à la spiritualité et au développement personnels ;
  • Des contenus « engagés » sur l’actualité ;
  • Des contenus liés à la vie des entrepreneurs qui m’inspirent pour connaître les « backstages » (les coulisses) de cette vie de rêve 😉

Voici donc les 4 raisons qui m’ont poussée à m’éloigner de l’écosystème de l’infopreneuriat. Aujourd’hui, j’accompagne des entrepreneurs qui ne s’y retrouvent pas dans ce milieu et qui souhaitent entreprendre autrement, en restant authentiques. Si c’est votre cas, on peut en parler de vive voix 🙂