Les métiers directement menacés par l’intelligence artificielle !

Avec l’émergence des outils comme ChatGPT ou Dall-E, l’intelligence artificielle (IA) prend de plus en plus d’ampleur. Actuellement, elle est en train de bouleverser le marché du travail de manière considérable. D’ici 2025, 52% des emplois existants pourraient être effectués par l’IA…
Intelligence artificielle, quésaco ?
Bien qu’étant un terme très courant en 2023, il est nécessaire de revoir ce qu’est vraiment l’intelligence artificielle (IA). Un de ses pionniers, Marvin Minsky, a donné cette définition :
“L’IA consiste à faire effectuer à une machine ce que l’homme fait”. La définition de Larousse consiste à une “ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine”.
En d’autres termes, l’intelligence artificielle (IA) permet d’utiliser des machines ou des programmes informatiques pour effectuer des tâches de manière intelligente. Elle peut dépasser largement les limitations que peut avoir l’humain, pour traiter les données, par exemple.
Cela explique d’ailleurs pourquoi plus de 91% des grandes entreprises réalisent des investissements dans cette technologie basée sur des algorithmes IA et sur le Machine Learning.
L’IA pourrait affecter plus de 80% des emplois
Dans le cadre d’une nouvelle étude américaine, des chercheurs d’OpenAI, d’Open Research et de l’université de Pennsylvanie ont enquêté sur plus de 1000 professions aux USA. Puis, chaque métier a été découpé en plusieurs tâches.
Ainsi, les chercheurs ont découvert que 10% des tâches au sein de 80% des professions seront transformées par l’Intelligence Artificielle. Concernant 19% des métiers, 50% des tâches peuvent être impactées.
Pour mener leurs études, les chercheurs se sont basés sur GPT-4, un des derniers prototypes déployés par OpenAI. Lors de son lancement, Sam Altman, le PDG de cette entreprise spécialisée en IA a déclaré que leur dernier modèle de langage risque de surpasser largement les aptitudes humaines. Il a également admis que ChatGPT et les autres outils basés sur l’IA pourront éventuellement “éliminer” de nombreux emplois actuels.
D’ailleurs, ce remplacement serait en train de commencer comme le constate un sondage de ResumeBuilder : ChatGPT a déjà remplacé des employés au niveau de 25% des entreprises. Une statistique qui effraie !
Le média américain CNet a par exemple licencié une douzaine de journalistes au détriment du chatbot développé par OpenAI. Ainsi, ChatGPT rédige désormais les articles de CNet sous les ordres d’une rédactrice en chef spécialisée en IA.
Les métiers les plus menacés par l’IA
L’étude a permis de connaitre la nature des emplois menacés par l’IA générative. On sait désormais que les emplois à hauts revenus seront les plus bouleversés. Ces postes sont ceux qui tournent autour de l’utilisation de logiciels, que ce soit en termes de création, d’analyse ou de gestion. Un exemple les logiciels pour créer des formations en ligne (lisez notre avis sur Learnybox)
Pour être plus précis, les emplois qui demandent des capacités de programmation et de rédaction pourront être les plus impactés.
Par contre, les professions liées à la science ainsi que les business qui reposent grandement sur la main-d’œuvre (cuisinier, tailleur de pierre, peintres en bâtiment, maçons, etc….) devraient être épargnées selon les chercheurs.
À ce sujet, ils ont déclaré :
“Nous découvrons que les fonctions qui dépendent fortement des sciences et de l’esprit critique présentent une corrélation négative avec l’exposition aux grands modèles de langage (LLM).”
Les recherches ont donc abouti à une liste non-exhaustive des emplois qui seront impactés :
- Spécialiste des relations publiques ;
- Les poètes, paroliers ;
- Les mathématiciens ;
- Les gestionnaires des données ;
- Ingénieurs en blockchain ;
- Journalistes ;
- Les interprètes, traducteurs ;
- Assistant administratif.
Le sondage réalisé par ResumeBuilder a montré que 66 % des PDG d’entreprises se fient à ChatGPT afin de générer des lignes de code informatique. Comme le montrent certaines expériences, le chatbot est même capable d’analyser du code pour y rechercher les failles de sécurité qui peuvent survenir.
Pour 57 % des dirigeants interrogés, le modèle linguistique est également efficace dans la rédaction de texte sans avoir recours à un employé. Aussi, 52 % d’entre eux font appel au chatbot d’OpenAI pour effectuer les comptes-rendus de réunion ainsi que d’autres tâches. Le ChatGPT va-t-il signer la fin du blogging ?
Considérer l’IA comme un outil plutôt qu’une menace
En réalisant cette étude, OpenAI cherche avant tout à valoriser le potentiel de son produit. Les chercheurs ont tenu à rappeler que les emplois ne peuvent pas forcément être décomposés en une série de tâches précises, ce qui fait barrière à leur analyse.
En effet, certaines catégories de compétences ou de tâches requises pour certaines professions peuvent être exclues. Ils ont également ajouté que les tâches peuvent se composer de sous-tâches, “dont certaines sont plus automatisables que d’autres”.
D’ailleurs, les IA génératives possèdent encore plusieurs failles qui nécessitent une intervention humaine afin de s’assurer que le contenu produit par l’outil reste fiable. À ce jour, les modèles de langage peuvent parfois générer des réponses erronées et le taux d’erreur qu’ils peuvent commettre est estimé à 23,31%.
En répondant à certaines requêtes, la créativité de l’IA l’emporte sur l’exactitude des réponses. On peut notamment citer les erreurs survenues au sein des chatbots populaires : ChatGPT d’OpenAI, Bard de Google (ce qui a coûté 100 milliards de dollars à la firme de Mountain View), ou encore Prometheus de Microsoft Bing.