Meta accélère dans l’intelligence artificielle générative

L’heure est à l’Intelligence Artificielle (IA) ! Après Google et Snapchat, c’est maintenant au tour de Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) de se lancer dans l’intelligence artificielle générative. Depuis l’émergence de ChatGPT, cette technologie n’a cessé de prospérer au point où les géants de la tech la considèrent désormais comme cruciale pour leur stratégie de développement, comme le dévoile l’un de ces livres sur l’intelligence artificielle. Reste à voir comment l’IA de Meta va se démarquer de la concurrence…
Des outils de création et des “personnages IA” sur Meta
Face aux succès des outils comme ChatGPT, Dall-E ou encore Midjourney, l’Intelligence Artificielle (IA) générative est plus qu’indispensable pour les entreprises majeures qui veulent maintenir leur position sur la scène de la tech.
On estime actuellement le marché mondial de l’IA à plus de 433 milliards de dollars, raison pour laquelle Meta, l’entreprise-mère de Facebook, Instagram et Whatsapp, a décidé de commencer à développer sa propre IA générative.
Son nom : LLaMA.
Mark Zuckerberg, PDG de Meta, l’a lui-même annoncé sur son compte Facebook :
“Nous allons créer un nouveau groupe de produit de haut niveau chez Meta qui se basera sur l’IA générative afin de booster nos efforts dans ce domaine. Du travail reste à faire avant d’arriver à des expériences vraiment futuristes, mais je suis enthousiaste à l’idée de toutes les nouvelles choses que nous allons construire”.
Derrière son IA, l’idée de cette plateforme regroupant 77% des utilisateurs est simple : élaborer des outils de création et créer des “personnages IA” qui serviront à aider les gens de “manières diverses”. Cela signifie probablement que le projet sera en adéquation avec un autre projet de l’entreprise qui n’a pas encore eu le succès escompté : le métaverse. À l’heure qu’il est, LLaMA est seulement disponible aux scientifiques.
Des outils centrés sur le texte, l’image et la vidéo (l’usine digitale) à corriger
Pour l’instant, une nouvelle équipe formée par la firme de Mark Zuckerberg travaillera sur :
- Des expériences centrées sur le texte, de type chatbot (pour WhatsApp ou Messenger) ;
- Des images avec des filtres Instagram ;
- Des formats publicitaires créatifs, voire des formats vidéo ou multimédias.
D’après le site américain Axios, cette nouvelle équipe sera dirigée par le vice-président de Meta en charge de l’IA et du Machine Learning, Ahmad Al-Dahle.
Concrètement, pour réaliser son projet, la firme basée à Californie pourra compter sur Meta AI, ou Facebook AI Research (FAIR), son unité de recherche spécialisée en intelligence artificielle.
Les chercheurs au sein de cette branche ont déjà publié plusieurs expériences utilisant des techniques d’IA génératives au cours des deux dernières années (Les deux dernières en date étant Galactica et BlenderBot). Néanmoins, celles-ci n’ont pas été intégrées aux produits de l’entreprise. L’équipe dédiée à l’intégration de ces outils dans Facebook, Instagram et Whatsapp devrait ainsi pouvoir résoudre ce problème.
Quelques risques de ce nouveau projet d’intelligence artificielle générative de Meta
L’intelligence artificielle est un domaine sujet aux erreurs. Meta est pleinement conscient des risques qu’ils encourent en voulant lancer leur IA que ce soit à propos des erreurs factuelles ou de la sécurité des données.
Dans le secteur de la tech en tout cas, de nombreux géants ont beaucoup perdu en se lançant dans ce domaine. On peut par exemple citer le cas de Google Bard dont l’erreur a fait coûter 100 milliards de dollars à la firme de MountainView.
Et rappelez-vous, les tests techniques effectués par Bing, le moteur de recherche de Microsoft, avec GPT-4 d’OpenAI se sont soldées par des réponses incohérentes de la part de l’IA.
De son côté, Meta affirme que des travaux de recherche supplémentaires sont indispensables afin d’analyser et d’anticiper les risques de partialité, de commentaires toxiques et d’hallucinations. Pour la firme de Mark Zuckerberg, des ressources importantes qui concernent principalement la puissance de calcul sont nécessaires pour entraîner au mieux les nouveaux modèles de langage.
Ainsi, Meta a préféré dévoiler plusieurs versions de LLaMA, qui nécessitent plus ou moins de ressources pour l’instant. Ils ont également pris la décision de partager le procédé d’élaboration de cette IA pour que les chercheurs puissent avoir la possibilité de tester efficacement de nouvelles approches dans la résolution des problèmes récurrents comme les biais, la toxicité et la possibilité de générer de fausses informations.