Cookies tiers de Chrome : Google fait marche arrière

Le géant de la technologie est revenu sur sa décision de supprimer les cookies tiers dans Chrome. Mais que s’est-il passé ? Cela fait environ quatre ans et demi que Google a annoncé le retrait des cookies tiers de ce navigateur. Et voilà qu’elle a subitement fait marche arrière ! En dépit de ce changement d’avis, son projet Privacy Sandbox sera toujours maintenu…
Pourquoi Google a-t-il décidé de garder les cookies tiers ?
Initialement, Google avait envisagé d’abandonner petit à petit les cookies tiers de son navigateur Chrome fin 2024, le projet étant finalement reporté en 2025. L’entreprise avait pour initiative de renforcer la protection de la vie privée des utilisateurs.
Rappelons que dans le paysage numérique actuel, les cookies jouent un rôle crucial dans la collecte de données et la personnalisation des expériences utilisateur sur les sites web. Les cookies, qui sont essentiellement de petits fichiers texte déposés sur votre appareil lors de la navigation, permettent aux navigateurs, comme Google Chrome, Mozilla Firefox, Safari, et Internet Explorer, d’enregistrer des informations relatives à vos visites. Comprendre comment exploiter les cookies tiers en marketing digital peut grandement améliorer l’efficacité des campagnes publicitaires.
Récemment, le géant américain a déclaré avoir renoncé à la suppression des cookies tiers de Chrome. Il aurait peut-être sous-évalué l’impact de l’absence des cookies sur les activités des éditeurs et des adtechs. Si la perte de revenus publicitaires de ces acteurs devait être contenue à 5 % sur Chrome, ce n’était vraisemblablement pas le cas ! D’après Criteo, les revenus de certains éditeurs ont chuté de 60 % en juin dernier.
En réalité, Google dépend peu de ces cookies tiers. Le leader mondial de la publicité numérique s’appuie essentiellement sur les données propriétaires provenant de ses services comme Maps, Gmail et YouTube. Cependant, il doit penser aux autres acteurs du secteur pour éviter toute embrouille avec les autorités antitrust.
C’est pourquoi il a réalisé le projet Privacy Sandbox visant à développer des options alternatives aux cookies tiers… mais celui-ci est loin d’être achevé !
L’introduction d’une nouvelle expérience dans Chrome
Dans son communiqué, Google a indiqué une introduction potentielle d’une nouvelle expérience dans Chrome. De quoi s’agit-il ? Cette nouveauté reste jusqu’ici très floutée. La firme américaine a seulement précisé que celle-ci permettra aux internautes de :
- Effectuer un choix plus éclairé sur les paramètres de confidentialité ;
- Ajuster leurs préférences à tout moment, au cours de leur navigation sur Internet.
Cette nouvelle pratique devrait donc améliorer le contrôle par les utilisateurs. Les autorités de la régulation, dont celles à Bruxelles, mènent actuellement des enquêtes sur cette approche avant de donner leur approbation.
Et en parallèle avec la décision de maintenir les cookies tiers de Chrome, Google a confirmé la poursuite de son projet Privacy Sandbox ! Mais celui-ci pourrait ne plus avoir le rôle initial que la firme lui avait attribué.
Soulignons que ce projet consiste à développer des API pour protéger davantage la vie privée des internautes, sans réduire la performance des outils publicitaires. L’entreprise envisage également d’ajouter un dispositif de protection d’adresses IP dans le mode Incognito de son navigateur Chrome.
Les effets de la fin de l’abandon des cookies tiers sur l’industrie de la publicité
Plusieurs acteurs de la publicité en ligne se sont déjà préparés à travailler sans cookies tiers depuis quelques années. Mais avec le retour en arrière de Google, devraient-ils modifier encore une fois leurs stratégies ?
D’une part, certains d’entre eux vont conserver leurs méthodes de travail actuelles sans utiliser des cookies. Et ils ne prendront pas en compte le dernier changement que Google vient d’annoncer ! Selon eux, cela ne fait qu’augmenter les incertitudes dans le secteur de la publicité en ligne. De plus, le géant du Web n’est pas toujours clair dans son processus.
Mais d’autre part, les éditeurs et les annonceurs qui dépendent entièrement des cookies tiers sont probablement soulagés d’apprendre cette nouvelle. Ils pourront voir leurs revenus publicitaires s’améliorer ! Ils pourront mesurer à nouveau leur performance média et procéder au retargeting. Ces acteurs étaient contre l’arrêt des cookies tiers, surtout si aucune solution n’est encore prête pour les remplacer.
Du côté des régulateurs comme l’ICO, la décision de Google les a déçus ! Ces autorités estiment que la suppression des cookies tiers était un grand pas en faveur des consommateurs. Celle-ci est censée mettre fin à certaines méthodes intrusives telles que le pistage et le ciblage. Notez que les navigateurs Safari d’Apple et Firefox de Mozilla bloquent par défaut les cookies tiers depuis longtemps.
Effectivement, l’exploitation des cookies tiers dans Google Chrome peut offrir des opportunités significatives en marketing digital. Cependant, il est primordial de respecter la vie privée des utilisateurs, d’être transparent sur l’utilisation des données et de se conformer aux réglementations en vigueur.
Finalement, pour renforcer votre stratégie marketing tout en préservant la confiance des utilisateurs, adaptez vos méthodes, en suivant notamment cette formation certifiante “Développer son activité avec le webmarketing”, et restez informé des évolutions législatives.
Pour profiter des cookies tiers de Google dans le marketing digital, il faut non seulement maîtriser leur utilisation à travers différents navigateurs web, mais aussi respecter la confidentialité des utilisateurs. La clé réside dans l’équilibre entre la personnalisation de l’expérience utilisateur et le respect de la protection de la vie privée !
Et vous qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager vos avis en commentaire !