Les compétences clés pour digitaliser ses formations

Digitaliser ses formations ? On entend souvent : “Il suffit de tout mettre en ligne et le tour est joué.” En réalité, la digitalisation, c’est bien plus qu’une simple mise à jour technologique. C’est une transformation pédagogique, un changement de posture, et parfois même un petit saut dans le vide.

Car oui, transformer une formation présentielle en parcours digital, c’est repenser toute l’expérience d’apprentissage : les objectifs, les outils, les formats, l’interactivité… bref, tout ce qui fait qu’une formation fonctionne, et qu’elle engage vraiment. Alors, par où commencer ? Et surtout, quelles compétences faut-il développer pour ne pas se perdre en route ?

1. Comprendre et formaliser ses besoins : le point de départ

Avant de foncer tête baissée dans les outils, il faut d’abord se poser les bonnes questions. Pourquoi digitaliser ? Pour qui ? Et avec quels résultats en tête ?

Cette première phase est souvent sous-estimée, alors qu’elle conditionne tout le reste. Identifier les besoins fonctionnels de sa formation, type d’interactivité, modalités d’évaluation, suivi des apprenants, accessibilité, c’est comme dessiner la carte avant le voyage.

Et pourtant, selon une étude de Féfaur (2024), près de 63 % des projets de formation digitale échouent ou prennent du retard faute d’une définition claire des besoins. Rien d’étonnant : sans plan précis, on navigue à vue !

La première étape consiste donc à identifier précisément vos besoins fonctionnels. Par exemple :

• Voulez-vous simplement héberger des vidéos ou souhaitez-vous suivre les progrès des apprenants ?
• Avez-vous besoin d’un espace d’échanges (forum, chat, commentaires) ?
• Votre public a-t-il besoin de formats accessibles (sous-titres, versions audio, documents téléchargeables) ?

Ces questions, c’est la base de votre cahier des charges. Et ce document, croyez-moi, va devenir votre meilleur ami.

Ensuite vient la phase de benchmark. Il ne s’agit pas seulement de comparer des prix, mais de tester les solutions LMS (Learning Management System) selon vos critères. Vous pouvez par exemple confronter Moodle, Rise Up, LearnDash ou LearnyBox en fonction de leurs forces : liberté de personnalisation, ergonomie, hébergement des données, intégration marketing, etc.

Enfin, impossible de parler de digitalisation sans évoquer le budget. Définissez un budget global qui inclut non seulement la licence du LMS, mais aussi la création de contenus, le matériel (micro, caméra, outils d’édition), et la maintenance. Et pour éviter de vous laisser déborder, fixez un rétroplanning clair avec des jalons : préparation, conception, tests, lancement.

En clair : une vision claire, un budget maîtrisé, un calendrier précis. Cette première compétence est donc celle qui vous évite bien des erreurs coûteuses par la suite.

Quand on voit le nombre d’outils et de plateformes disponibles, on comprend vite que le plus difficile n’est pas de digitaliser, mais de bien choisir. La réussite d’un projet dépend avant tout d’une vision claire, d’une méthode et d’un accompagnement adapté.

C’est justement ce que propose le parcours certifiant “Développer une offre de formation digitalisée”. Cette formation vous guide pas à pas dans la mise en place de votre projet de digitalisation : définir vos besoins, rédiger un cahier des charges pertinent et sélectionner les solutions techniques les plus adaptées à votre offre.

Vous repartez avec une structure claire, des critères de choix concrets et un plan d’action que vous pouvez appliquer immédiatement à votre propre projet.

2. Concevoir des modules qui donnent envie d’apprendre

Une fois les bases posées, vient le moment le plus stimulant : la conception pédagogique.

C’est ici que l’on transforme la théorie en expérience d’apprentissage. Et là encore, tout est question de méthode.

Première étape : définir le plan de formation.

Découpez votre parcours en grandes séquences cohérentes : introduction, apprentissage, mise en pratique, évaluation, conclusion. Chaque séquence doit répondre à un objectif précis.

Par exemple, si vous formez des commerciaux à la prise de parole en visio, votre plan pourrait ressembler à ceci :

1. Les fondamentaux de la communication à distance.
2. Les techniques pour capter l’attention.
3. Les erreurs à éviter.
4. Mise en situation filmée.
5. Feedback et évaluation.

Une fois cette trame posée, il faut calibrer les contenus. Un bon module digital ne dure pas forcément longtemps : mieux vaut 10 minutes d’apprentissage actif qu’une heure d’écoute passive. D’ailleurs, une étude Cegos Observatory 2023 montre que 72 % des apprenants préfèrent les formats courts et interactifs, qui leur permettent d’avancer à leur rythme.

Ensuite, pensez aux formats :

• Une vidéo explicative pour les notions clés ;
• Un quiz interactif pour renforcer la mémorisation ;
• Un document téléchargeable pour les synthèses ;
• Un podcast pour les cas pratiques ou les témoignages.

Et puis, il y a l’adaptation aux besoins spécifiques. Certains apprenants travaillent en mobilité, d’autres ont des contraintes physiques. Penser dès le départ à l’accessibilité (contrastes, sous-titres, versions PDF, navigation simplifiée) n’est pas une option, c’est une responsabilité.

Concevoir une formation digitale, c’est tout un art. Il faut doser le rythme, varier les formats, garder l’attention… et cela demande souvent un accompagnement structuré pour passer de l’idée à la réalisation.

Si vous souhaitez justement apprendre à construire des modules pédagogiques digitaux concrets et engageants, le parcours certifiant “Développer une offre de formation digitalisée” est fait pour vous.

Vous y découvrirez comment scénariser vos contenus, choisir les bons formats (vidéo, audio, texte interactif…), et adapter vos supports aux besoins de vos apprenants. L’approche est très pratique : chaque étape est mise en œuvre sur votre propre projet de formation, pour que vous repartiez avec un dispositif prêt à être lancé.

Allez, passons maintenant à la mise en œuvre !

3. Configurer et animer son LMS : le lancement opérationnel

Vous avez vos contenus ? Très bien. Votre plateforme LMS est choisie ? Parfait.

Il est temps de donner vie à votre formation !

C’est ici que la technique rejoint la pédagogie. Mettre en ligne ses modules, structurer le parcours, paramétrer les évaluations… autant d’étapes qui, bien faites, transforment une simple suite de contenus en véritable expérience d’apprentissage. Car il n’y a rien de pire qu’un parcours où l’on se perd dans les menus.

Puis, paramétrez les évaluations. Cela peut être un quiz, une étude de cas, ou même un mini-projet à soumettre. L’important, c’est que chaque évaluation ait du sens : elle doit aider à mesurer la progression, pas juste cocher une case.

Mais un LMS, ce n’est pas qu’un espace où l’on dépose des cours. C’est aussi un lieu d’échange. Un autre point clé : l’animation ? Un LMS ne doit pas être un espace figé. Activez les forums, les messageries, les notifications automatiques. Invitez vos apprenants à échanger, à poser des questions, à partager leurs réussites. Cette interaction humaine est ce qui fait souvent la différence entre une formation oubliée et une formation vécue.

C’est aussi dans le LMS que se joue la communication. Certains outils (comme LearnyBox ou Systeme.io) intègrent des fonctions marketing : tunnels de vente, pages d’inscription, campagnes d’emails, webinaires d’introduction. Exploitez-les ! Un bon parcours d’apprentissage commence bien avant la première connexion, avec une promesse claire et un accompagnement fluide.

Enfin, n’oubliez pas la personnalisation de l’expérience utilisateur.
Un LMS bien paramétré permet d’offrir une interface différente selon les profils :

• Le prospect voit la présentation de l’offre ;
• L’apprenant accède à ses modules et à ses évaluations ;
• Le formateur dispose d’un tableau de bord pour suivre la progression et les résultats.

Et puis, il y a tout l’aspect marketing, souvent oublié, mais essentiel. Un tunnel de vente bien pensé, quelques emails automatisés, un webinaire d’introduction : autant d’outils pour faire connaître votre offre et accompagner vos futurs apprenants avant même qu’ils ne se connectent.

Digitaliser ses formations n’est donc pas un sprint, c’est une transformation progressive !  

Conclusion : digitaliser, c’est avant tout repenser sa pédagogie

Au fond, digitaliser une formation, ce n’est pas faire du neuf avec du vieux. C’est repenser la façon dont on transmet, dont on engage, dont on fait progresser.

Trois grandes compétences s’imposent :

• Analyser ses besoins et choisir les bons outils  ;
• Concevoir des contenus pédagogiques adaptés et vivants ;
• Mettre en œuvre et animer son LMS avec méthode et créativité.

Les outils évoluent vite, les attentes des apprenants aussi. Il y a cinq ans, les webinaires étaient une exception. Aujourd’hui, ils sont la norme. Demain, ce sera peut-être l’intelligence artificielle ou la réalité virtuelle qui prendra le relais.

L’enjeu, c’est donc de rester curieux et adaptable. Tester, ajuster, mesurer.
Un bon indicateur de réussite ? Le feedback de vos apprenants. Les statistiques du LMS (taux de complétion, notes, commentaires) ne sont pas là pour décorer : elles vous aident à affiner votre dispositif et à l’améliorer au fil des sessions.

Et si la digitalisation peut sembler technique, n’oublions pas l’essentiel : la pédagogie reste le cœur du métier. Le digital n’est qu’un support, au service d’une mission plus grande — aider les gens à apprendre, à évoluer, à se transformer !

La digitalisation de la formation n’est donc pas qu’un concept, c’est une compétence d’avenir. Et si vous pouviez la développer tout en travaillant sur votre propre activité ?

C’est ce que permet le parcours certifiant “Développer une offre de formation digitalisée”, éligible au CPF et reconnu par France Compétences. Tout au long du programme, vous apprendrez à concevoir, structurer et déployer une offre de formation en ligne solide et alignée sur votre marché.

Plusieurs centres partenaires sont habilités à proposer cette certification : il vous suffit de remplir le formulaire à la fin de cette page pour être mis en relation avec celui qui correspond le mieux à votre projet.