Salaire freelance : combien peut-on vraiment gagner selon son métier ?

Envie de travailler librement depuis chez vous ? De passer plus de temps avec votre famille ? De gérer vos missions avec moins de stress… ? Vous avez pensé à devenir freelance ? Bien vu ! Plusieurs raisons peuvent vous pousser à vous tourner vers le freelancing. Associé à une liberté professionnelle et à une plus grande flexibilité, il n’est pourtant pas sans contrainte principalement sur la question qui fâche : l’argent. Salaire du freelance, tendances, variations selon les métiers… et si on en parlait ?
Sommaire
Salaire freelance VS salaire salarié : les différences ?
Entre un freelance et un salarié, la différence est bien palpable sur la manière de gagner de l’argent.
Le salarié se sent plus sécurisé. Pourquoi ? Il perçoit chaque fin de mois un salaire fixe et connaît déjà à l’avance le montant qui lui sera versé. Sa fiche de paie lui permet de voir les éléments de son salaire : salaire de base, cotisations sociales, impôts, primes, salaire net…
L’indépendant, quant à lui, gagne des revenus variables en fonction du volume de missions accomplies et des contrats signés. Il n’y a donc pas de dates vraiment précises pour recevoir ses paiements, car les clients peuvent régler leurs factures à différents moments du mois.
Le freelance peut cependant profiter des pics de revenus à certaines périodes de l’année. Par exemple, il a obtenu plus de contrats en un mois ou un client a accepté de lui payer plus cher… D’ailleurs, les travailleurs indépendants sont libres de fixer et de négocier leurs tarifs selon leurs compétences et expériences !
Ne laissez pas votre tarif au hasard : apprenez à calculer votre vrai salaire en freelance ici.
Le salaire du freelance par métier en moyenne
Le salaire du freelance en France varie beaucoup selon le secteur, l’expérience et la localisation géographique. Bien évidemment, il y a toujours une fourchette de salaire, collectée dans des études sur le sujet en 2025.
D’après le Guide des salaires du groupe Aquent, les revenus annuels moyens des professionnels dans la rédaction de contenu et la gestion des réseaux sociaux sont :
- Responsable du contenu marketing : 40 000 à 80 000 euros ;
- Spécialiste du contenu : 35 000 à 70 000 euros ;
- Rédacteur web : 30 000 à 60 000 euros ;
- Social media manager : 40 000 à 80 000 euros ;
- Community manager : 30 000 à 50 000 euros.
Dans la création et le design web :
- Directeur artistique : 35 000 à 80 000 euros ;
- Graphiste : 35 000 à 55 000 euros ;
- Designer UI : 38 000 à 80 000 euros ;
- Designer UX : 40 000 à 75 000 euros ;
- Head of product design : 70 000 à 115 000 euros.
Les métiers de la Tech sont aussi en plein essor ! Quel est le salaire du freelance dans ce secteur d’activité ? Selon la dernière étude de Hays, les tarifs journaliers moyens sont à :
- 520 à 700 euros pour l’ingénieur cloud ;
- 480 à 700 euros pour le data engineer ;
- 530 à 750 euros pour le SecOps ;
- 450 à 650 euros pour le développeur Full-Stack.
Notez que les écarts entre les salaires des profils débutants et ceux des profils chevronnés sont souvent importants. L’expérience professionnelle compte beaucoup !
Les facteurs qui influencent le salaire en freelancing
Comment estimer le salaire en freelance ? Cela peut énormément varier d’un professionnel à un autre vu que de nombreux facteurs entrent en jeu. A prendre en compte dans votre calcul !
Le taux journalier moyen (TJM)
En vous lançant dans le freelancing, vous devez déterminer votre taux journalier moyen ou TJM. Il vous aide à fixer des tarifs transparents et attractifs sur le marché.
Comment calculer le TJM net ? Utilisez cette formule :
Revenus mensuels visés + Charges sociales + Frais professionnels / Nombre de jours travaillés par mois
Un conseil : ajustez légèrement votre taux journalier moyen en fonction de votre niveau d’expertise, de votre localisation et des TJM pratiqués par vos concurrents.
Pour aller plus loin : Salaire freelance : brut, net, TJM… on vous explique tout simplement !
Le nombre de jours facturés
En tant que freelance, vous pouvez connaître des périodes d’inactivité, conduisant à une baisse de vos revenus. Vous ne bénéficiez ni de congés payés ni d’allocations chômage ni de réduction du temps de travail (RTT) !
En plus, le temps que vous passez sur vos différentes tâches administratives n’est pas facturé. Le salaire d’un freelance dépend ainsi étroitement du nombre de jours travaillés et facturés. Ce facteur entre d’ailleurs dans le calcul de votre TJM.
Alors, dès le début de l’année, estimez le nombre de jours où vous comptez ne pas travailler (repos, vacances, etc.).
Les clients récurrents ou ponctuels
Si vous venez de débuter dans le freelancing, vous pouvez collaborer avec des clients qui proposent des missions ponctuelles.
Cela ne vous garantit pas de sécurité ni de stabilité financière, mais vous pouvez multiplier ces petits projets pour renforcer vos expériences professionnelles.
Avec le temps, vous pouvez monter en compétences et obtenir des clients récurrents. Une évolution qui peut vous permettre de gagner un salaire en freelancing plus solide et plus régulier et pourquoi pas devenir freelance à plein temps.
Pour aller plus loin : Comment booster votre salaire de freelance avec ces 7 leviers que 90 % ignorent
Cet article pourrait également vous intéresser : Comment négocier sa première mission en portage salarial ?
Niche ou généraliste ?
Au début, les freelances ont tendance à exercer leur métier en tant que généralistes. Cette option met en avant votre polyvalence, contribuant à attirer des clients qui cherchent cette qualité professionnelle.
Être généraliste a cependant un impact négatif sur le salaire en freelancing : une forte concurrence et un manque de spécialisation peuvent inciter les clients à facturer votre travail à des tarifs bas.
Contrairement à cela, en vous concentrant sur une niche spécifique, les clients vous considèrent comme un expert. Vos prestations montent en gamme et peuvent être vendues à des tarifs plus élevés.
Les erreurs à éviter dans la gestion de son salaire en freelance
Ne commettez pas les erreurs classiques en freelancing lorsque vous gérez et estimez vos rémunérations !
Sous-facturer
Ne tombez pas dans le piège de sous-estimer le prix de vos services, même si vous êtes un freelance débutant.
En raison d’une sous-facturation, vous risquez de percevoir un salaire de freelance qui ne seront même pas suffisants pour couvrir vos besoins et vos charges. De plus, cela nuira à votre réputation.
Facturez donc votre travail à sa juste valeur ! Appliquez notre conseil sur le taux journalier moyen pour déterminer les tarifs appropriés.
Ne pas anticiper les périodes creuses
Eh oui, vous n’êtes pas rémunérés durant les périodes d’inactivité ! C’est l’une des limites du freelancing : on vous paye pour les missions et les projets effectués.
Il se peut aussi que les projets proposés par les clients soient plus rares à certaines périodes de l’année.
La solution pour fixer un meilleur salaire de freelance ? Anticiper ces périodes creuses et adapter vos tarifs en conséquence pour éviter les mauvaises surprises.
Oublier les frais, cotisations et impôts
Tout comme les salariés d’entreprise, vous avez des cotisations sociales et des impôts à payer. Évitez de les omettre lors de la gestion de vos revenus !
Et en tant que travailleur indépendant, vous devez aussi prendre en charge certains frais professionnels (achat de matériel, abonnement à des outils en ligne, etc.).
Important : ces différentes charges devraient être incluses dans le calcul des tarifs de vos services.
Conclusion
Le salaire d’un freelance peut fluctuer grandement d’un mois à l’autre, entraînant l’hésitation de certains professionnels à se lancer dans ce freelancing. Malgré cela, il est tout à fait possible de maîtriser vos revenus !
Ne fixez plus vos tarifs à l’aveuglette : tenez compte de votre expertise, de votre TJM, de vos charges, des périodes creuses et de la concurrence.
Choisissez aussi une spécialisation ou une niche pour cibler vos clients et profiter des tarifs plus intéressants. Et privilégiez aussi les clients qui vous proposent des contrats à long terme avec des projets réguliers.
Alors prêt à devenir freelance ?