Intelligence émotionnelle : pourquoi est-ce important pour votre entreprise ?

L’intelligence émotionnelle en entreprise, considérée comme facteur important dans la réussite des entreprises, a énormément gagné en popularité auprès des organisations ces dernières décennies. Développée aux États-Unis dans les années 1990, elle répond aux problématiques posées par la complexité des environnements professionnels actuels. D’ailleurs, Daniel Goleman, psychologue américain, estime que les organisations sont de plus en plus volatiles. Pour pallier cela, l’inclusion de l’intelligence émotionnelle en entreprise serait la solution…

L’importance d’inclure l’intelligence émotionnelle en entreprise

Les styles managériaux évoluent vers une approche plus humaine, empathique et sensible aux émotions. Dirigeants, DRH et managers sont appelés à apprendre à reconnaître les signes précurseurs des conflits afin de pouvoir les résoudre avant qu’ils ne s’aggravent. Ils œuvrent également pour développer des outils pour aider à la gestion et à la prise en compte des différences entre les membres de l’équipe afin d’anticiper différentes perspectives.Formation de formateur

L’intégration de l’intelligence émotionnelle dans leurs pratiques implique de prendre en compte toutes les émotions dans un environnement professionnel. La communication non verbale joue un rôle prépondérant dans les évaluations individuelles comme lors des réunions.  

Auparavant, montrer une vive émotion serait considéré comme un obstacle à la réussite et une faiblesse face à des critiques ou des opinions différentes, ce qui n’est plus le cas désormais. De nouvelles méthodes de gestion et des théories du bien-être en entreprise invitent à extérioriser ses émotions.

Alors n’hésitez pas à extérioriser vos émotions en entreprise, elles sont une partie intégrale de l’expérience humaine ! Ignorer ou rejeter ces sentiments peut entraîner de la souffrance psychologique et même des cas de burn-out. Avec de nouvelles compétences managériales en intelligence émotionnelle, les risques sont amoindris.

De nouvelles compétences managériales en intelligence émotionnelle

En tant que manager, étant le seul à pouvoir fédérer une équipe, vous devez davantage vous focaliser sur l’humain et agir en levier motivationnel pour toute l’équipe. Pour privilégier une approche plus consciente et émotionnelle de la gestion des individus, efforcez-vous de comprendre et de prendre en compte diverses émotions. Cela reste capital en milieu multiculturel.

Pour encourager l’innovation et stimuler la performance individuelle et collective, créez une atmosphère pour permettre des changements et une réorganisation, si besoin. Pour cela, faites preuve d’honnêteté et de justesse.

Pour une communication réussie ou aborder les conflits, soyez aussi précis avec vos propres mots et critiques afin d’exprimer avec précision ce qui vous attend, sans aucun jugement. En même temps, apprenez les codes et usages avec sympathie, intuition et honnêteté.

Plus de bienveillance, de positivisme et d’empathie

Lorsqu’on parle d’intelligence émotionnelle, faites preuve de  bienveillance, car cette attitude et mindset positif se reflètera sur vos équipes. En plus de surveiller vos propres réactions, restez vigilants et identifiez les schémas récurrents, car à tout moment, vous devez reprendre le contrôle, surtout pendant les périodes de crise émotionnelle.

Selon Amélie Motte, formatrice en intelligence émotionnelle, le leader de demain doit être minutieux pour maintenir la qualité des relations professionnelles. Elle insiste sur l’importance des facteurs qui favorisent les émotions positives. L’intention doit partir de la compréhension du fait que les candidats recherchent plus la réalisation et la satisfaction personnelle que le statut dans l’entreprise.

Toutes les émotions ne doivent donc pas être perçues comme négatives, car elles sont à considérer comme levier puissant de motivation. Dans ce cas, apprenez à donner des feedbacks bien réfléchis, à vous engager dans des entretiens d’évaluation motivants et à transmettre de la bonne humeur et de l’énergie à vos équipes.

Pour améliorer les performances des collaborateurs efficacement, prenez le temps d’observer et d’écouter un interlocuteur. Vous pourrez de cette manière décoder les émotions et les besoins associés. La bienveillance s’impose ainsi comme une manière de trouver un équilibre entre le travail collectif et la reconnaissance de l’unicité de chaque individu.

La communication non verbale comme outil d’analyse

Colère, surprise, tristesse, joie, dégoût, il s’agit là des émotions ‘‘primaires’’ aux yeux de Paul Ekman. Ce psychologue américain, collaborateur avec le FBI et conseiller scientifique pour la célèbre série télévisée Lie to me, est reconnu comme modèle pour analyser le sens de la communication non verbale qui peut aider à comprendre le ressenti de chacun.

Cette communication non verbale peut aider en entreprise pour mieux se comprendre, car établir une relation entre les émotions et les expressions faciales permet de découvrir ce qu’un employé peut ressentir. Il en est de même pour les mimiques et gestuelles. Comme certaines personnes peuvent envoyer des signaux contradictoires, vous devez agir pour les amener à se libérer de leurs poids. Une discussion de vive voix et en face à face aide à mieux comprendre les émotions et à déceler les intentions cachées et non-dits.

Alors, adaptez-vous pour aider vos collaborateurs à prendre conscience de leur niveau de stress, de fatigue et pour comprendre les signes faibles qui sont exprimés.

Place au quotient émotionnel en ressources humaines !

Le quotient intellectuel (QI), basé sur une série de tests pour aider à définir un profil, fait désormais place au quotient émotionnel (QE). Si dans les années 90, les tests de Binet et de WAIS-IV ont permis de déterminer le niveau d’intelligence des candidats face à un poste, ce concept de Reuven Bar-On est plus axé sur des dimensions plus humaines, pour les processus de recrutement.

L’importance d’acquérir la capacité à exprimer ses émotions véhiculées dans Emotional intelligence de Daniel Goleman a influencé le monde des RH et des entreprises. Par ailleurs, le QE est devenu un critère essentiel pour le recrutement, car il est déterminant pour le succès des salariés et des entreprises sur le long terme.

Une bonne maîtrise des émotions reste ainsi essentielle pour maintenir un bon climat de travail et une bonne productivité. D’ailleurs, le quotient émotionnel est devenu un critère essentiel pour le recrutement et l'embauche de nouveaux employés. Les dirigeants reconnaissent que les employés ayant un quotient émotionnel élevé sont plus susceptibles de réussir et de contribuer à la réussite de l’entreprise, sur le long terme.

L’importance de partager son vécu émotionnel

Tout bon manager se doit de comprendre et de reconnaître les émotions des autres. Pour évaluer des réactions, vous devez comprendre le vécu émotionnel d’un collaborateur, d’analyser son comportement ou encore d’en parler directement à la personne concernée.

En entreprise, il est donc plus que jamais important de communiquer ce que l’on ressent et de poser des questions pour connaître les sentiments de l’autre. Amener ses pairs à dévoiler leurs frustrations en les mettant en confiance constitue un levier pour toute entreprise désirant faire preuve d’empathie.

Parler de la joie causée par la perspective d’un nouveau contrat intéressant peut stimuler la créativité. Prendre en compte une journée difficile et tous les événements qui ont pu se produire peut également paraître anodin, mais capital pour faire preuve de soutien émotionnel ! Ainsi, l’intelligence émotionnelle ravivant le sentiment d’appartenance est capitale pour toute entreprise en 2023 et bien au-delà.